Quels résultats pour une épilation laser ? Les facteurs déterminants pour un résultat optimal

La technique de l’épilation définitive par laser est désormais bien connue des praticiens et des patient(e)s, avec de nombreuses années de recul. Des millions de femmes et d’hommes à travers le monde ont bénéficié de cette technique, sur diverses parties du corps. Les années d’expérience et le nombre de patients traités permettent de mieux cerner les paramètres d’une épilation réussie.

Les poils détruits par cette technique ne repoussent plus. Il subsiste cependant toujours quelques poils plus fins, épars, souvent plus clairs, sans rapport avec la pilosité détruite, et bien tolérés.

Selon les statistiques ainsi établies, on sait que 80 à 95% de la pilosité d’une zone traitée est éradiquée par une série de séances correctement conduites. Dans 1% des cas, l’épilation laser n’est pas efficace, sans qu’on sache l’expliquer. Il reste environ 10 % des patients pour lesquels le traitement est insuffisamment satisfaisant, pour diverses raisons qu’il est utile d’envisager.

L’épilation est un succès dans l’immense majorité des cas, mais dans certains cas marginaux, elle ne donne aucun résultat, voire aggrave la pilosité.

Diverses causes peuvent expliquer cette résistance. On peut classer ces causes en cinq catégories sans aucun lien entre elles, mais qui peuvent se cumuler et se conjuguer :

• Causes biologiques, naturelles,
• Causes médicales, pathologiques,
• Causes génétiques, de naissance,
• Causes liées au mode de vie,
• Causes liées à la technique ou l’appareil employé.

L’âge, le taux d’hormones produits, la sensibilité des récepteurs hormonaux, la zone du corps traitée sont des facteurs de réussite ou d’échec. Sont également déterminants : la couleur des poils, leur diamètre, la couleur de la peau, le contraste de couleur entre poils et peau, la profondeur de leur implantation.

On sait désormais que la réaction des poils blonds et du duvet à l’action du laser est imprévisible, et que les poils blancs ainsi que les poils roux ne répondent pas au traitement laser.

Une acné tardive, ou des poils dont le bulbe est profond (genoux, coudes), les troubles hormonaux ou variations hormonales, sont des freins à une épilation efficace.

A l’inverse, certains facteurs favorisent une très bonne réponse au laser épilatoire : pilosité adulte (et non duvet), maturité hormonale (plus de 25 ans chez la femme et plus de 35 chez l’homme), absence de traitement médical ayant un impact sur le système hormonal (certaines pilules contraceptives).

Il s’agit donc d’une combinaison de facteurs biologiques et génétiques.

La longueur d’onde de l’appareil, sa puissance, la durée du tir de l’appareil, le protocole employé se conjuguent à la sensibilité de chacun et aux éventuels médicaments pris par le patient. Des mouvements excessifs du patient pendant la séance, ou le fait de s’exposer aux UV entre deux séances peuvent limiter l’élimination des poils.

Compte tenu du nombre et de la complexité des paramètres à maîtriser pour conduire une épilation laser, il est important de s’adresser à un médecin expérimenté. Une consultation détaillée sur le mode de vie et les médicaments consommés permettra d’éviter des résultats décevants.

L’équipement du cabinet médical est également déterminant : un matériel laser puissant et récent doit être privilégié. La minutie avec laquelle le protocole est appliqué est également déterminant : réglage de l’appareil, mouvements de balayage, superposition de différents spots, respect du cycle pilaire pour intervenir au bon moment.

Le rendez-vous préalable d’information permet :

• au patient, d’exposer ses attentes et poser toutes les questions,
• au praticien, d’examiner la zone à traiter et de recueillir toutes informations utiles à la définition d’un objectif réaliste.

Le programme et l’objectif sont alors fixés en accord entre le patient et le praticien : zone à traiter, nombre de séances, durée totale du traitement, espérance d’éradication de la pilosité. Dès les premières séances, les bénéfices apparaissent, la pilosité se clairseme.  Les poils repoussent à la quatrième semaine, mais plus fins et plus épars. Au fil des séances, la repousse diminue jusqu’à devenir quasi nulle et invisible, les poils qui réapparaissent relevant davantage du duvet incolore que de la pilosité d’origine.

Dans la très grande majorité des cas, le résultat définitif apparaît environ 12 mois après la fin du traitement. Si les poils repoussent de façon habituelle, alors il est préférable d’interrompre le traitement et d’attendre une évolution de la situation hormonale.

Certains facteurs peuvent en effet retarder ou contrarier le traitement : un changement hormonal, et notamment une grossesse, l’arrêt ou la prise de certains médicaments, une prise de poids importante, ou certaines maladies rares.

Il existe des cas d’hyperpilosité congénitale résistant aux séances.

Les principes qui régissent le cycle de naissance, de pousse et de mort des poils se révèlent plus complexes qu’on ne l’imaginait. Les principales étapes biologiques et chimiques de la pilosité sont aujourd’hui connues, ce qui a permis d’ajuster l’utilisation des lasers pour agir efficacement (nature du poil, moment du cycle pour intervenir, espacement des séances). Néanmoins, certains paramètres ou exceptions continuent d’échapper aux chercheurs.

Au bilan, seul un très faible pourcentage de patients présente un résultat non satisfaisant sans qu’on ne puisse donner d’explication.